Pour enrober le squelette du poêle on utilise de la terre. La notre est un peu collante quand il pleut ce qui donne une bonne indication pour sa valeur dans notre affaire. Mais qui a dit qu'il pleut souvent en Normandie que je le flagelle ? En attendant notre terre contient beaucoup de petits cailloux qui pourraient gêner son application. Je décide de la passer au tamis. Après quelques essais, les cageots plastiques qu'on peut trouver chez les marchands de légumes font l'affaire. Encore une fois on optimise le coût en pratiquant la "récup" !
Pour armer la terre, je la mélange avec des fibres végétales. Comme d'habitude je prends ce qui me tombe sous la main. De l'herbe coupée depuis peu fait l'affaire. Il possible que ce foin soit moins solide que la paille. Du coup j’inclurai dans le montage des pierres grosses comme des oeufs pour consolider mon mortier.
Ensuite on mélange, on touille. Ce n'est pas compliqué, la pâte doit être collante un peu comme une pâte à pain pour ceux qui possède cette référence. C'est "madame" qui se porte volontaire. Comme souvent, loin de cette aspect "bouillasse", le travail de la terre attire et effectivement c'est très agréable de travailler sa terre.
La bauge prête, on l'applique à la main, c'est plus sensuel. Ca fait "splatch", "scouitch" et voici le résultat ci-dessous. On voit les cailloux qui permettent d'augmenter facilement le volume et rend le mortier vraiment résistant.
Tiens cela fait de ce billet un chapitre à la construction de mon poêle de masse qui coûte 0€ ! Un bon plan par les temps qui courent ...